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Romain Catusse

  • Du Sport à La Plagne!

    Un weekend sportif à La plagne!!!

     

         C'est un weekend de coupe du monde de ski freestyle à La Plagne, station de Kévin Rolland, quadruple vainqueurs des X games. Mais c'est aussi un weekend qui restera dans ma mémoire comme deux jours bien sportifs entre neige et soleil...

         Ce weekend, skimania nous loge à Montchavin, station satellite de La Plagne, perchée en flan de montagne à 1250m d'altitude. A cette altitude, ce village plein de charme hésite entre l'impératif économique de rester en saison hivernale et les températures des dernières semaines qui ont déclenchées la renaissance estivale de la nature. Dilemme naturel...

     

         En ce samedi 20 mars, mes obligations de gestion de groupe me font partir sur les pistes un peu après midi. L'objectif est de traverser la station afin de faire un repérage du spot de speed riding et de la station dans son ensemble. Le ciel est voilé et laisse apparaitre quelques timides rayons de soleil. Le vent souffle en rafales à 40km/h ce qui est dangereux pour voler avec une voile de speed. Après diverses discussions avec des pisteurs et perchistes qui m'apprennnent la mort de deux speed riders cette hiver sur la station, je décide de laisser la voile dans son sac. Ce sera balade au glacier, quelques pistes... mais le brouillard épais et la neige-pluie me font stopper le ski à 15h30.

         Je rentre à l'appartement et change de sport! Entrainement de course à pied sur les traces de la 6000D. L'idée est de faire du dénivelé, du long, et quelques séries de fractionnés en côte. Etant donné qu'il pleut et ayant pris les runnings de routes, je décide de descendre la montagne par la route. Au bout de 12 minutes, je tombe sur un chemin qui remonte dans la fôret. Un dénivelé variant de 10 à 20% sera un bon début pour une première séquence de fractionné. Le chemin étant assez long et par endroit bien détrempé, je décide de faire 6 répétions d'une minute d'accélération en montée pour une minute de récupération en descente. Pari fixé, pari tenu!!! 26 minutes d'entrainement et je me laisse descendre le long de la route pour récupérer de cet effort. Je coupe deux ou trois virages pour travailler les appuis sur une descente accidentée. Je suis proche de la vallée, 45 minutes se sont écoulées depuis mon départ, lorsque j'apperçois sur ma droite un pré intéressant pour faire une nouvelle séquence de fractionné. Le pré est accidenté et sa pente doit avoisiner les 30/40% sur une longeur de 50/60m. L'idée est de prendre la pente au plus vertical et de monter le plus vite possible. Sur ce type d'exercice, les muscles du bas du dos et des jambes brûlent. Mes quadriceps et mollets ont finis cramé après 10 répétitions. 30/35 secondes pour monter et environ 45 secondes pour redsecendre. Je termine par une montée en marchant mains sur les genoux et le temps est de 55 secondes. Et je repars comme je peux pour finir ma descente et atteindre la rivière Isère. C'est en prenant un chemin de randonnée que j'atteinds mon premier but au bout d'1h10 d'entrainement. La pluie se calme, les jambes sont bien, le moral est là, je me trouve proche de l'Isère à 700m d'altitude et je repars pour la montée retour avec comme objectif de garder un rythme régulier. 7 kms, 550m de dénivelé positif et 40 minutes plus tard, je retrouve Montchavin et fait une pause devant le panneau présentant la 6000D. La referai-je cette année ou pas??? telle est la question! Cet entrainement d'1h50 suivi d'une séance d'étirements et de massage fut une belle réussite improvisée et déclenche le début de mon bloc de côtes prévus fin Mars.

     

         Je passerai l'apéritif, le restaurant et la petite soirée du samedi soir.

     

         Dimanche, 7h30, le ciel est bleu, le soleil brille de mille feux!!! Après le mauvais temps de la veille, ça sent la journée de fous comme rarement on en a eu cette saison. Après avoir réglé les impératifs de la gestion du groupe, je pars à 9h20 direction la Roche de Mio et le Glacier. Je m'attends à de la neige fraiche puisque déjà la veille on la ressentait sur la piste pleine de brouillard. La neige fraiche est au rendez vous mais le monde aussi. Le glacier est prit d'assault et il est impossible pour moi de perdre du temps dans la queue. Je me rabats donc sur la Roche de Mio et le télésiège des inversens. Après une liaison ne nécéssitant pas de déchausser, mais pousser sur les bâtons et monter en escalier, j'arrive en haut d'une face nord de la Roche. 60/80 m de descente dans une neige fraiche m'attendent et je trace ma ligne de godille: excellent!!!! Cela fesait longtemps que je n'avais pas rider sur une neige aussi légère, un pur bonheur. Le temps de couper la piste du tunnel et je me retrouve sur une seconde zone hors piste plus technique mais avec une neige toujours aussi bonne. Et bis repetita, je me la refais!!! Seconde godille, seconde trace, la classe!!!

         Puis, je décide de passer de l'autre côté de la Roche de Mio. Il suffit pour cela de continuer la liaison un peu plus loin pour contourner la Roche et se retrouver face à Belle Plagne. Seul deux surfeurs vus précédemment sont passés par là. C'est un début technique dans un couloir bien remplis de neige d'une largeur de trois mètres. Ce couloir se termine par une grande étendue qui fait face à l'ensemble du domaine de La Plagne et qui est surplombé par la cabine de la Roche. Cette face est remplie d'avalanches. Les dix-quinze centimètres de neige fraiche ont recouvert par endroit les blocs de neige créé par les avalanches, mais la face reste piègeuse et difficile à skier. J'arrive tout de même à prendre du plaisir mais il n'est pas au niveau du début de matinée. J'arrive à Plagne Bellecôte et vu le monde, j'abandonne la Roche de Mio pour m'exsiler vers Le Biolley. Vite arrivé sur place, je discute rapidement avec le perchiste que j'avais rencontré la veille, et enchaine une montée à pied de 20 minutes pour prendre de la hauteur et, surtout, une face vierge! Habitué à venir rider sur ce hors piste, j'ai mes repères. Etant seul et donc prudent, je décide de ne pas monter au sommet. J'aurai tout de même le temps sur 65m de faire 10/12 virages de godilles. La neige a alternée entre glace et poudreuse. Le vent de la veille, le froid de la nuit et les 2350m d'altitude ont changé les conditions de neige par rapport à la Roche de Mio qui culmine à 2700m. Mais, le pire est pour le bas de ce hors piste. La neige est dure, de nombreuses coulées sont présentes, les jambes ramassent et le plaisir s'estompe.

         Fin du hors piste, je remonte et enchaine sur le speed riding...

         C'est dans la combe de la gavotte que le speed riding a un espace réservé sur La Plagne. J'y avais déjà fait quelques runs fin janvier mais sans grand succès. Aujourd'hui, ce fut nettement meilleur. Pas un pet de vent, grand soleil, quelques nuages pour décoré le ciel bleu... conditions idéales!! Premier run de repérage, et je dois m'y prendre à deux fois car je ne passe pas la falaise par manque de hauteur de vol et de vitesse au sol. La voile se pose seule juste avant. Mais le vol fut sympa, l'atterissage maitrisé et la seconde partie du run variée entre décollage, vol, petits sauts et virages. Le second run est identique au premier avec pourtant un départ plus haut. Il me sera donc pas possible de passer la falaise avec les conditions d'aujourd'hui. Le manque de neige au départ oblige à perdre de l'altitude et la neige soupe ralentit la vitesse d'élan. Après une pause déjeuner au soleil, j'effectue mon troisième et derner run. Un vol excellent avec des virages prononcés, la même pause que sur les deux premiers runs, puis une seconde partie très technique ou je joue avec le relief. Un futur speed rider vient prendre des infos et je range le matériel. Il est 15h15, l'ombre vient se poser sur l'espace de pratique ce qui diminue la visibilité. Terminé pour aujourd'hui, je ne serai pas le troisième mort en speed riding sur La Plagne en 2011.

     

         Quelque remontées mécaniques, quelques pistes et le retour vers Montchavin se fait avec un grand sourire!!! Ce fut une pure journée ski et speed riding sous un soleil printanier. Ce weekend sportif fut une belle dépense d'énergie qui met le moral au top. J'ai la pêche pour toute la semaine...

     

    www.la-plagne.fr

    www.la6000d.com

    www.skimania.com

  • 2010, mes résultats

    Et voici les résultats de mon année de running 2010. Ce fut une évolution pour moi avec un nombre de course et de kilomètres record. La fin d'année fut difficile mais les performances ont été satisfaisantes dans l'ensemble et les payasages magnifiques.

     

    Date                 Lieu                               Nom de la course     kms          Temps              Classement 

    26/03/10

    Mirmande

    Trail de mirmande   

    42

    04:45:5

    13/79

     

    01/05/10

    Sathonay

    Sathoverte

    15

    01:07:31


    10/39

     


     

    30/05/10

    St Martin d'ardeche

    Gorges de l'ardeche

    42

    04:34:04


    5/65

     

     


    06/06/10

    Verannes

    Pilatrail

    42

    04:29:15


    28/225

     

     

     

    20/06/10

    Arbresle

    Course Nature

    32

    02:35:26


    7/85

     

     


    15/08/10

    Villefranche de Panat

    Ikalana

    33

    03:11:54

     

    47/124

     

     

     

    29/08/10

    La clusaz

    Le bélier

    27

    02:19:10


    31/485

     

     

     

    11/09/10

    Saint Romain             au Mont d'or

    Nuit des cabornes   

    42

    04:20:56

     

    4/53

     

     

     

    03/10/10

    Simandres

    Foulées de l'inverse

    22

    01:45:00


    2/100

     

     


    24/10/10

    Millau

    Les templiers

    70

    10:08:46

     

    380/2700

     

     


     

    Si vous souhaitez participer à ces courses, je vous mets ci dessous les sites internet vous les présentant:

    www.trail-mirmande.com

    www.couriensemble.fr              pour la sathoverte

    www.trail-gorges-ardeche.com

    www.pilatrail.fr

    www.coursenaturelarbresle.fr

    www.courirenlevezou.com        pour l'ikalana

    www.lebelier-laclusaz.com

    www.saone-mont-dor-nature.com

    www.lesfouléesdelinverse.com

    www.vo2.fr/templiers

  • La nuit des Cabornes

    Trail 2010

    LA NUIT DES CABORNES

    11 septembre 2010 à Saint-Romain au Mont d'Or (Rhône-69-)


       Cette course est nouvelle dans la région. Ce fut, en cette année 2010, la seconde édition. Organisée au coeur des Monts d'Or, cette course est incroyable pour plusieurs raisons.

       Son départ est donné à 20h30 au couché du soleil, la frontale est donc une obligation. La traversée des monts d'or est totale puisque l'ensemble des villages attachés à ces monts sont traversés sur le 42kms. Et, malgré un aménagement toujours plus ridicule pour goudronner un maximum de chemins, ce trail nous emmène de montées en descentes, de col en ruisseau, avec 95% de chemins. Assez incroyable pour tous lyonnais habitués à se perdre dans ces monts lors de leurs entrainements.

       En cette année 2010, l'organisation a mit en place un 42 kms très exigeant, mais aussi, pour les moins fous furieux, un 25 kms qui a permit d'attirer un plus grand nombre de trailers que l'an passé. Le 42 kms affichait un dénivelé positif de 2000m alors que le 25 kms affichait moitié moins. La barrière du choix de distance se trouvait au 15ème kilomètre, après avoir escaladé le mont Cindre, puis le mont Thou qui offrait une vue imprenable sur notre belle ville de Lyon.

     

       20h30, 18°, temps sec et ciel étoilé. La course part très vite d'entrée malgré l'attaque directe de l'ascension du mont Cindre. Un premier groupe de quinze coureurs se forme dans lequel les leaders du 25 kms se positionne accompagné du futur vainqueur du 42kms. Pour ma part, je suis en retrait et laisse partir progressivement ce groupe. Derrière moi, deux coureurs, dont un du team running conseil, discutent alors que l'ascension a déjà commencé. je me laisse rattrapé et leur demande leur distance: 42 kms. Je décide de me mettre dans leur foulée pour rester au contact des meilleurs. Je suivrai leur rythme durant 12 kilomètres tant bien que mal puisque le rythme est soutenu et peu variable malgré des changements de dénivelé incessants. Mais, connaissant la première partie de course, je m'accroche et reste concentré sur ma pose du pied sur ces sentiers façonnés par les pluies orageuses du début de semaine. Les pierres sont nombreuses et roulent régulièrement, les racines des arbres ressortent et peuvent piéger à tout moment, le sentier se rétressi parfois au travers les ronces... la concentration doit être totale.

       C'est au premier ravitaillement des 12kms que je perds la foulée de mes prédécesseurs qui ont a peine prit le temps de s'arrêter alors qu'il me parait important de boire un peu de coca et de me verser un peu d'eau pour refroidir le moteur qui a chauffé dans cette ascension du mont Thou puis du mont Verdun. Je repars donc seul avec un coureur en point de mire. Une partie roulante se dessine enfin mais celle-ci s'avère piegeante de par l'enchainement de faux plats montants et descendants. Je relance et augmente ma vitesse ce qui me permet de recoller à l'un des deux partenaire du début de course. Dans une descente technique je le double et c'est avec plaisir que j'arrive à la barrière des 15 kilomètres. Le choix est fait, je me sens bien même si je pense être parti un peu vite, je pars donc pour le 42. Ma position est officielle, je suis 4ème du 42 et mon ancien partenaire échappé est juste une minute devant en compagnie du second. J' envoie du gros c'est décidé... Mais la partie devient encore plus technique avec des montées et descentes sur des sentiers de "ruisseau". L'eau a tellement ravalé le secteur que ça devient très technique avec la frontale. Les montées sont de plus en plus dures en termes de dénivelé. On a l'impression de parcourir la même foret en long, en large et en travers. On ne sort plus de ce paysage de montées descentes au sein d'une forêt aux arbres et branches renversés. Le saut de haies devient régulier et les premières sensations de crampes aux isquios jambiers se font sentir. Je suis seulement au vingtième kilomètre que déjà les crampes font leur apparition. Je décide donc de marcher vite dans les montées et d'augmenter la vitesse et donc les risques dans les descentes. Durant les montées je bois énormément en espérant que se ne soit pas trop tard pour éviter les crampes. Mon premier ravitaillement n'a pas été bon dans le sens ou je n'ai mangé qu'un carré de chocolat et un tuc. Mon camel back n'a pas été assez sollicité lors du début de course de part la nécessité de suivre le rythme des partenaires. J'espère donc arriver rapidement au second ravitaillement. Un bénévole me dit 15 minutes, ça va être long! Sur un saut de tronc, première crampe aux isquio de la jambe gauche. Etirement obligatoire durant 30 secondes et je repars. C'est définitif, la moindre montée est difficile même en marchant. Je me sens vider de forces... le moral n'est plus au top... Une lumière d'un concurrent se rapproche en contre bas de la forêt.

       Allez! Je relance sur de belles foulées très rythmées lors des rares parties plates et j'arrive finalement au ravitaillement numéro deux sans m'être fait rattrapé. Et là, je prends le temps... discussion avec les bénévoles, remplissage du camel back, coca, tuc, fromage et chocolat en nombre. Je prends même des réserves pour le trajet afin de ne pas m'alourdir de trop et faire une seconde erreur de ravito. Je mangerai progressivement durant les montées suivantes en altèrnant régulièrement avec des gorgées d'eau. C'est au trentième kilomètre que je perds ma quatrième place. Il a l'air en forme et je ne peux le suivre dans les montées qu'il fait lui aussi en marchant, mais plus vite que moi. Je ne m'affole pas et garde mon rythme en essayant juste de bien relancer sur les descentes et les faux plats. Je continue à boire et manger énormément pour éviter les crampes et garder de l'énergie pour la fin du parcours. Chaque bénévole rencontré m'encourage et m'incite à penser que le plus dur est derrière moi. Arrivé sur un nouveau col avec une Madone et des jeunes autour d'un feu de camp, je ressens du mieux dans mon corps. Ca reste dur d'avancer mais l'énergie est revenue et une superbe descente m'attend pour tomber sur Curis en passant devant le site d'escalade. L'énorme plaisir prit dans cette descente et le troisième ravitaillement musical me remotive pour bien finir. Le programme annoncé par les bénévoles c'est 4 kilomètres de montée puis 3 de descente avant l'arrivée. La montée fut terrible par moment avec une difficulté à marcher et une envie de s'arrêter. Mais, le dénivelé change régulièrement et j'arrive même à repartir en trottinant par moment. Au sommet de cette dernière côte, un bénévole me dit que le coureur précédent qui m'avait doublé au trentième n'est pas loin et complètement cuit. Je décide donc de prendre tous les risques dans la descente pour le rattraper. Et c'est le cas rapidement. Je le dépasse telle une fusée et m'en vais ralier l'arrivée en toute vitesse, content d'en finir avec cette course très difficile. Je double deux jeunes demoiselles qui devaient cloturer le 25 kilomètres et fini cette course à la quatrième place en 4h20.

     

       Cette nuit des cabornes fut donc une course extrêmement compliquée. Un entrainement sérieux doit être fait pour ne pas trop souffrir. Le travail en fractionné et en côtes est obligatoire. De plus, les chevilles doivent être renforcées et bien musclées car l'entorse est possible à chaque instant. Cette course risque de devenir un rendez-vous important de la saison trail dans la région. Plus dur, plus dangereux, plus exigeant, plus sympathique et plus trail que la saintélyon, la nuit des cabornes est à mes yeux le rendez vous night and trail de l'année en rhône alpes. Je vous conseille donc fortement de zapper la saintélyon commerciale et bitumée sur sa fin de parcours, pour cette course 100% trail 100% nocture. Le parcours est magique, très beau malgré la nuit et varié en continu. L'organisation est jeune mais déjà expérimentée et l'accueil très sympathique. Le balisage fut l'un des plus parfait que j'ai connu. Le seul bémol serait sur les ravitaillements un peu léger au regard du prix de l'inscription assez conséquent. Merci à l'organisation, ce fut un grand plaisir pour moi et j'espère monter sur le podium l'an prochain...

       Cette course avait pour but de préparer les templiers 2010. Le physique est là, aucune blessure, et le plein de confiance...

     


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